Cette pièce pour orchestre de Berg est sous-titrée « Marche » et commence sur un air martial : rythme pointé des violoncelles (longue/brève/longue/brève) et appels saccadés des hautbois « imitant une trompette ».
Cette frénésie gagne tout l’orchestre qui semble se mettre en route telle une machine infernale.
La pièce est écrite en 1914, au moment où la guerre éclate en Autriche. Pour transcrire cette ambiance de plomb, Berg ajoute « absolument sans émotion » au-dessus de certaines phrases de cordes, afin d’éviter tout sentimentalisme.
Berg contre la folie des hommes !